HESTER PRYNE - The Goswell Divorce (2009)


Amateurs de boucherie conviviale, Hester Prynne réinvente l'angoisse sonore et rend l'égorgement écoutable.

Via Metalorgie : 
Hester Prynne, jeune victime du puritanisme américain des années 1850 dans le roman de Nathaniel Hawthorne La Lettre Ecarlate, se voit ici personnalisée par les 5 américains. The Goswell Divorce, avec son artwork digne du cinéma des années 70, donne office du 11 morceaux de deathcore caractéristique du genre : des blasts, des riffs directs et un chant oscillant entre hurlements rauques, grognements et timbre criard. En somme dirons certains, le genre de musique que l'on nous sert depuis un bail. Mais Hester Prynne ne s'arrête pas là. Les musiciens ont la bonne idée de ne pas fournir en boucle les mêmes riffs qui s'échangent entre groupes depuis 5 ans même si la structure des compos reste relativement classique.
Ce qui fait surtout mouche avec Hester Prynne et son Goswell Divorce, ce sont des morceaux moshisants à souhait tels That Night A Forest Grew ou The Courtship Of Wolves And Sharks. L'alternance des différents types de parties vocales ajoute un peu de variété, rendant l'album peu linéaire même si cela reste du Deathcore au sens premier du terme. Les compos sont rythmées, beaucoup plus que Burials de Earth From Above, un poil entrainantes sans arriver au degré du Suicide Season de Bring Me The Horizon, tendant par moment vers le dernier As We Fight. Ajoutez à cela le chant de The Black Dahlia Murder et All Shall Perish et vous aurez un album intéressant, pas forcément un futur classique, mais qui promet de bons moments.
L’immense regret que l’on puisse avoir à l’écoute de The Goswell Divorce est l’absence de véritable tube ou moment de folie. Hester Prynne remplit son contrat de bout en bout, mais ne semble pas décidé à en faire plus. Ceci est fort dommage, d’autant plus que le groupe aurait sans doute pu se permettre quelques prises de risque qui auraient rendu l’album plus détonnant.
Belle découverte malgré tout que The Goswell Divorce. Hester Prynne n'y va pas par 4 chemins et livre un deathcore rentre-dedans et efficace. Même si on peut trouver de nombreuses analogies avec les pontes du genre, Hester Prynne arrive à suffisamment s'imposer et rentre ça personnel que The Goswell Divorce s'écoutera sans faillir.



1. My Horoscope Just Reads "Doom" 01:00
2. That Night a Forest Grew 03:52
3. Casketing 03:21
4. All Roads Lead to Hell 02:32
5. Leeann Legore 04:28
6. Bad for Business 01:39
7. The Goswell Divorce 03:34
8. Seventeen Is My Favorite Number 03:32
9. An Ambulance In Traffic 02:23
10. Let's Give the Boy a Hand 03:02
11. The Courtship of Wolves and Shark 06:29